Dans l’immense jeu de rôles que constituent ces réunions diplomatiques désormais ouvertes à la presse, il faut, comme au poker, prendre la main.
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par Dominique Martin Ferrari
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C’est ce que vient de faire le Brésil en nous offrant un texte bouclé et révélé entre 13 et 15 h locales. Mais en fait, ce texte qui sera soumis ensuite aux chefs d’Etat pour amendements, a évité le débat sur la croissance verte. Le Brésil se permettait ainsi de ne pas prendre la responsabilité du choix entre croissance, économie responsable, maintenant ainsi le « sustainable development » en espérant en reformater les indicateurs.
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Mais le G20 plane sur Rio.
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Comme s’interroge ATTAC : « rajoutés à l’ordre du jour du G20, le développement durable et la croissance verte vont être discutés à vingt pays avant de l’être à 194 ? Les propositions du G20 seront-elles à prendre ou à laisser ? Le multilatéralisme sera-t-il séquestré par les grandes puissances politiques et économiques au détriment des populations et de la nature ? »
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Les chefs d’Etat sortis tout droit du G20, arrivant à Rio ce 20 juin, pourraient être tentés d’ajouter quelques mesures au texte actuellement sur la table et l’on sait que ce qui vient du G20 n’est pas particulièrement néolibéral. D’autant qu’à Rio pour l’instant, si on ne parle pas d’économie verte officiellement, on débat des financements innovants, mais en destination de la relance et non plus des « causes » auxquels ils étaient destinés. En faisant silence, on occulte toute régulation.
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